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Ann Alfabette en terre flamande

16 mars 2017

Clause Molière

Parler français sur les chantiers, pas indispensable? 

Mais de qui se moque-t-on?

 Moi qui vis chez les Flamands, je suis, je pense,  un témoin objectif. Si vous ne comprenez pas la langue, vous vous repliez sur vous-même  et ne faites aucun effort vers l'autre. Pour l'avoir pratiqué de nombreuses fois,  employer un travailleur français ne vous assure pas d'être compris sur vos attentes,  alors que dire d' un employé qui ne parle pas votre langue ! 

Trois problèmes apparaissent :

Le manque de sécurité.

Est-ce qu'un pilote d'avion peut piloter sans comprendre ce que lui dit la tour de contrôle? Non, alors pareil sur un chantier. A la radio , j'entendais un défenseur des travailleurs détachés qui proposait de traduire les consignes de sécurité dans toutes les langues. Bien sûr! Sait-il qu'il y a 6912 langues différentes dans le monde?

 

Le manque de compréhension des consignes. 

Comment expliquer les consignes? Avec les mains? En langage des signes? Ne nous étonnons pas des malfaçons dans les constructions!

 

L'intérêt du travailleur

Comment le travailleur ne parlant pas le Français va-t-il demander une augmentation ou un jour de repos? 

 

La France est malade de sa préférence pour les étrangers et elle y perd son bon sens. Ceux qui défendent le travailleur détaché sous couvert de bons sentiments font le jeu du travail précaire et sous-payé. Je rêve sans doute, mais j'aimerais de vraies compétences sur les chantiers, pour, qu'enfin, le travail soit bien fait. Marre de constater l'importance des procès contre les  constructeurs. Il faut rétablir l'apprentissage. Les métiers manuels ne doivent plus être déconsidérés car ils sont parmi les plus nobles qui soit. Je le sais, mes raisonnements peuvent paraîtrent simplistes, mais ils ont le mérite de dénoncer  ce que je vois autour de moi.  

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15 mars 2017

Le four à vapeur

 

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J'étais sceptique. Je suis fan.

Voilà 30 ans que j'utilise la cocotte minute. Quand mon époux a voulu installer un four à vapeur, j'étais partagée. J'avais peur des consommations électriques excessives et d'un emploi fastidieux. Ma cuisine n'étant pas grande, ce four remplace mon four multi-fonctions, je n'ai plus de micro-ondes. 

Eh bien, je suis ravie! On place l'aliment à cuire dans le panier réservé à cet effet et on suit les recommandations du four. Tout est automatique, pas besoin de surveiller. La saveur des aliments est conservée et la cuisson se fait sans graisse. 

Plus sain, cela n'existe pas. Avec la cocotte, on doit surveiller le moment où cela chuchote et mettre une minuterie en marche. Avec le four vapeur, inutile de chronométrer, il s'arrête tout seul et nous dit ce que l'on doit faire. C'est un robot. 

Le bonus: le four se nettoie tout seul. 

Oui , je suis fan!

15 mars 2017

Le massacre des noms de famille

J'ai un  nom qui se termine en EZ. Depuis ma naissance, et celle de mon père et de mon grand-père, on prononce AIZE. (pardonnez mon clavier, il ne connaît pas la phonétique).

Hier , à la piscine, on me demande mon  nom et je prononce "....AIZE". La dame ne comprend pas, je ne suis pas sur sa liste. Je lui montre ma carte de piscine et elle me retrouve sur sa liste. Elle prononce mon nom "....AI " en omettant le "ZE".

J'insiste en répétant "....AIZE".

Elle répère "...AI". 

C'est dingue! 

Dans le Nord, EZ se prononce AI, vous pourrez répéter inlassablement que vous connaissez la prononciation de votre nom, il n'y a rien à faire, c'est un véritable massacre orchestré! C'est simple, quand je prononce mon nom à l'Espagnole, personne ne  sait l'écrire. 

Attendez, vous ne perdez rien pour attendre,  je vais vous les massacrer vos nos en YNCK et OORDE! Non mais des fois!

 

 

12 mars 2017

Opération du canal carpien

MAIN 1

MAIN CREME

MAIN PANSEE

MAIN FINALE

 

 

Opération ? Pas opération? cela faisait un moment que j'avais des douleurs inexpliquées dans les bras la nuit, me forçant à me lever pour bouger les bras. Quand je m'appuyais sur mon bras droit, je ressentais une vive douleur au poignet. Après consultation d'une neurologue puis d'un examen spécifique, on a diagnostiqué un coincement du nerf du canal carpien modéré (des deux mains)

Pas pressée de subir une opération, j'ai attendu, d'autant plus que les douleurs ont disparu pendant quelques semaines. Hélas, quelque temps après, elles sont revenues de façon plus intense. C'est mon médecin généraliste qui a trouvé la solution en me prescrivant une attelle la nuit ainsi qu'une pommade anti-inflammatoire. Dès la première nuit, les douleurs ont disparu. Comme le rendez-vous était pris dans une clinique spécialisée, je m'y suis rendue, bien que n'ayant plus mal. Evidemment, le chirurgien a insisté pour m'opérer. (plus on attend, plus on a mal, soi-disant). L'opération dure dix minutes, après deux heures d'attente. C'est ensuite que tout se complique. Je ne suis pas douillette, mais cette opération est très invalidante. Pour moi, cela s'est très bien passé, je n'ai pas eu besoin de trop d'anti-douleurs, mais je suis restée sans pouvoir utiliser ma main droite durant plus de trois semaines. Dès que je l'utilisais un peu, pour ouvrir une porte pas exemple, j'avais vraiment très mal. Au bout d'un mois, j'ai enfin pu commnencer à faire ma réeducation avec des gestes simples, des gestes de tous les jours. Au début, on ne peut pas attacher seule son soutien-gorge,et il faut tout faire avec sa seconde main. Couper sa viande est un effort!

J'en suis à un mois et demi de l'opération, et je fais à peu près tout, sauf quand il faut porter un poids assez lourd (meuble) ou faire une torsion du poignet (bouteille d'eau de javel).  Ma main est encore fragile. 

Cette opération que l'on nous décrit comme banale ne l'est pas, une main, on en a tellement besoin!

Quant à la cicatrice, elle n'était pas très jolie. J'ai aidé à la cicatrisation avec une crème achetée en pharmacie. 

Aujourd'hui, je me demande si j'ai bien fait de faire cette opération. J'ai à nouveau des fourmillements de temps en temps, pas très bon signe. J'ai l'impression qu'on la prescrit  un peu à tout le monde. La clinique qui m'a opérée alignaient les opérations par dizaines, on se serait cru sur la chaîne d'une usine. En tout cas, si vous devez en passer par-là, assurez-vous de pouvoir vous faire aider, surtout si vous avez des jeunes enfants à vous occuper, et n'oubliez pas que vous aurez aussi du mal à conduire les premières semaines.

19 octobre 2016

On en sort, de son village?

Je pense être adaptable et tolérante, j'ai pas mal déménagé et je m'intéresse à  ce et ceux qui m'entourent. La première fois que j'ai débarqué en province, j'ai été sidérée par le manque d'ouverture de certains provinciaux qui refusent d'aller travailler dans le villlage d'à côté. Un jour que je m'offrais un café dans un village picard, je demande des renseignements sur l'école en face du bistrot. La cafetière me répond qu'elle ignore qu'il y a une école en face, qu'elle n'est pas d'ici mais du village d'à côté... dont la distance est de 5 km! Ce furent mes premiers pas de la vie en province et depuis, mon point de vue n'a pas changé. L'autre jour, dans la salle d'attente du médecin, j'échange trois mots avec un patient. il est né dans le village en question, il a 60 ans aujourd'hui, mais ignore qu'il y a un hôpital spécialisé dans sa commune. 

Mais comment est-ce possible?

Ces gens sont sympas, mais cela s'arrête là. Aujourd'hui, je vis entre le nord de la France et la Belgique, en terre flamande et que ce soit en Belgique ou en France, j'ai souvent l'impression de me retrouver dans un sketche des vamps, et je n'exagère pas.  Heureusement, la vie est plus tranquille dans les villages qu'en ville, on y trouve des compensations. Jamais plus je ne voudrais vivre en banlieue ou à Paris. Finalement, je suis devenue une plouc et j'en suis assez fière.

 

 

 

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13 octobre 2016

Je ne livre pas!

Le bon coin, c’est épatant, à condition d’habiter dans le bon coin. Dans le nord, il ne faut rien espérer vendre, il faut donner ! Et encore, il vaut mieux proposer la livraison, l’installation, et à la limite, le service après-vente.

A chaque fois que je mets un meuble en vente sur le bon coin, j’ajuste le prix au plus bas, et à chaque fois, ce prix n’est jamais assez bas. J’ai toujours le même discours :

Est-ce que je peux l’avoir à moitié prix ?

Je n’ai pas de voiture assez grande, est-ce que vous pouvez me l’apporter ?

Mais bien sûr !

En ce moment, j’essaie de vendre mon lit car mon cher et tendre est à l’étroit dedans. Un beau lit avec sommier et matelas en bon état, le tout pour 75 euros. J’en ai commandé un autre, payé la livraison et le montage, car moi non plus, je n’ai pas de camionnette. Cela me coûte autre chose que 75 euros, mais j’ai du neuf.

Ma livraison approchant, j’ai accepté de céder le tout pour 50 euros.

« Vous pensez que ça rentre dans ma fiat 500 ? »

Eh bien, non, je ne livrerai pas, même si j’ai la possibilité d’emprunter la camionnette d’un ami. Sinon quoi ? Je paierais ma propre livraison et j’irais livrer gratuitement quelqu’un d’autre ?

Arrêtez les assistés ! Tout n’est pas dû !

Je préfère apporter mon lit à la décharge plutôt que de le livrer à des gens incapables de se prendre en charge. Tant pis si je perds 50 euros.

Je me suis toujours débrouillée toute seule, j’ai même déménagé avec une brouette !

Quelle tristesse d’être si peu charitable… Pas grave, je ne culpabilise pas, je dormirai très bien dans mon nouveau lit.

 

 

25 septembre 2016

Le certificat de coutume

Hé ho les Belges !

Faut arrêter le délire, je suis Française et Européenne, je viens du pays juste à côté, je connais vos coutumes, mes amis les Belges!

En Belgique, on doit s'inscrire à la maison communale quand on s'installe. Un peu comme au Canada, il faut prouver que l'on a des revenus ou que quelqu'un assure votre prise en charge, sans quoi, c'"est la  porte!

Ensuite, le policier de quartier vient à l'improviste chez vous pour s'assurer que vous n'avez pas menti sur votre domicile. 

Et pour se marier, il faut fournir le fameux certificat de coutume, traduit en néerlandais si vous êtes en terre flamande. Que dit ce certificat?

Il dit que vous connaissez les coutumes du pays d'accueil, à savoir: pas de polygamie, pas de mariage avec un mineur, pas de mariage avec son frère ou sa soeur. 

Le certificat est gratuit puisque fourni par le consulat de France en Belgique, mais pas la traduction! J'ai payé 150 euros pour apprendre que je ne serai ni polygame , ni pédophile en terre belge.

Ah, elle est belle notre Europe! Elle n'avantage pas du tout les Européens, bien au contraire!

26 août 2016

Burkini ou pas

Le Conseil d’Etat suspend l’arrêté anti-burkini. Très bien !

Moi, j’encourage toutes les femmes, adeptes de la burqa, à porter le burkini.

Comment peut-on croire que ces femmes sont manipulées ou obligées de le porter ?

La plupart d’entre elles sont nées en France, elles sont même très souvent d’origine caucasienne, elles ont sans doute porté des jupettes quand elles étaient fillettes. Porter des tenues anti sexy, c’est VRAIMENT leur choix !

Elles ont bien raison de faire ce qu’elles souhaitent pour faire plaisir à leur homme. On ne fait jamais trop plaisir à son mari, encore que certains préfèrent voir leurs femmes en tenues légères. C’est une question de point de vue, alors, étouffer sous le soleil en burkini ou cailler à poil quand il fait frisquet, les deux présentent des inconvénients. Parlons plutôt des avantages.

Listons ceux du burkini :

Pour une fois qu’on a un superbe mois d’août,  se protéger du soleil est presque une preuve de sainteté. On a si peu de dermatologues dans le coin, il est de bon ton d’éviter un cancer de la peau. Plus besoin de crèmes solaires non plus, le burkini, un peu cher à l’achat,  s’avère être,  finalement, économique.

Les oreilles sont protégées si le vent se met à souffler, finies les otites pour celles qui y sont sujettes !

Quant aux bains de mer, la méduse qui aurait l’idée de se coller à la baigneuse bien protégée n’aura qu’à choisir une autre proie.

Listons à présent les avantages de ne rien porter :

Quand il fait beau, sentir le soleil sur sa peau est un véritable délice, même si on doit  dépenser une fortune en produits de protection solaire.(sinon, gare au cancer !)

Ne rien porter, c’est sentir le vent dans ses cheveux et sentir les vagues qui vous caressent.

C’est une autre conception, avec moins d’avantages finalement.

Je vous laisse le choix de deviner ce que je porte…ou pas.

Reproduction interdite-SABAM-copyright

19 août 2016

Les plats du plat pays

IMG_3013Croquettes de crevettes

IMG_3012Dame blanche

IMG_2995Tomates crevettes

 

Les spécialités prisées des Belges sont des plats très simples à réaliser.

- La tomate crevette :

Evider une tomate puis la farcir de mayonnaise mélangée avec des crevettes.

- La croquette de crevettes :

Faire frire des petits boudins de crevettes à la sauce blanche roulés dans la chapelure.

- Les moules frites :

Pas de vin blanc mais les cuire avec un mélange de légumes comprenant surtout du céleri.

Les frites sont cuites dans la graisse de bœuf.

- La dame blanche :

Glace à la vanille imbibée de coulis de chocolat et surmontée de chantilly.

Ne pas oublier une bonne bière pour arroser le tout.

C’est familial et ça rapporte pas mal de calories.

Ah, j’oubliais ! Au restaurant, vous ne pouvez pas demander une carafe d’eau du robinet, c’est eau minérale obligatoire, et à 7 euros la bouteille de 1 litre, autant commander du vin !

Une prochaine fois , j'aborderai le poisson et les sauces. A vos assiettes!

(Reproduction interdite-sabam copyright2016)

14 août 2016

Le Belge a la frite

 

 

IMG_2996

 Une Française qui débarque en Belqique- encore que je ne sois pas arrivée par la mer- découvre la différence de culture culinaire entre les deux pays. La réputation de nos amis belges n’est pas usurpée : le Belge a la frite, et il l’aime. Les friteries sont moins nombreuses qu’avant, paraît-il, à cause des normes européennes, mais aussi parce qu'elles  sont  détrônées par les kebabs et pizzerias, et là, il faudra m’expliquer si pour eux, les règles européennes s’appliquent. Néanmoins, selon moi, il y a encore de nombreuses friteries au plat pays qui n’est pas le mien. Je n’irai pas jusqu’à dire que les odeurs qui émanent de ces boutiques ne flattent pas mes narines parce que je vais me prendre une volée de bois vert par mes nouveaux compatriotes, mais honnêtement, et cela n’engage que moi, les odeurs de leurs fritures sont bizarres. Il est vrai que tout ce que l’on ne connaît pas semble bizarre : eh bien voilà, je ne suis pas une initiée de la frite belge. En se renseignant, on découvre que la frite belge est plongée dans de la graisse de bœuf, ce qui lui apporte ce goût et cette odeur si caractéristiques. En gros, elle est bien grasse, la frite belge ! 

On trouve aussi une spécialité nommée « fricadelle » qui est une sorte de beignet composé de pattes de poulet broyés. Je n’ai pas goûté ce plat trop exotique pour moi mais les Belges et les gens du nord de la France en raffolent. 

Autre curiosité  dans les magasins : des rayons entiers de frites surgelées ! C’est tout de même dommage qu’au royaume de la pomme de terre, on n’épluche pas soi-même la patate ! Il faut dire qu’un repas sans frites pour un Belge est comme un repas sans camembert pour un Français, alors des frites, il faut qu’il en ait toujours sous la main. 

Idem dans les magasins d’electro-ménagers quand j’ai cherché une yaourtière : ils ne connaissaient pas l’engin à faire tourner le lait mais avaient un rayon entier de friteuses en tout genre à me proposer. 

Bon, je sais que mon billet ne va pas plaire à certains, mais « allez » (expression belge), pas trop d’insultes, hein, une fois !

(Reproduction interdite -Sabam copyright 2016)

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